‘Aîcha ne gardait aucun des biens dont Allah la gratifiait

Selon Abû Al-Aswad, ‘Orwa Ibn Azzubayr a dit: « ‘Abd Allah Ibn Azzubayr (qui était le fils de Asmâ la soeur de ‘Aîcha) était de tous les hommes celui que ‘Aîcha aimait le plus après le Prophète (ç) et Abû Bakr, et, de son côté, ‘Abdallah était de tous les hommes celui qui avait la plus grande déférence pour elle. ‘Aîcha ne gardait aucun des biens dont Allah la gratifiait; elle en faisait aumône. Ibn Azzubayr ayant dit qu’il convenait de refréner les libéralités de ‘Aîcha, celle-ci avait répondu: « Comment on m’interdirait mes libéralités! Je fais voeu de ne jamais lui parler! » Des démarches en faveur de ‘Abdallah furent alors faites auprès d’elle par des Quraychites, notamment par des oncles maternels de l’Envoyé d’Allah (ç) (membres de la tribu des Zuhra), mais elle refusa de les écouter. Des Zuhrites, oncles maternels du Prophète (ç), ‘Abd Arrahmân, Ibn Al-Aswad Ibn ‘Abd Yaghût et Al-Miswâr Ibn Makhrama, dirent alors à ‘Abd Allah: « Quand ‘Aîcha nous aura donné audience, entre brusquement sans te faire annoncer ». ‘Abd Allah, qui avait agi comme on le lui avait demandé, envoya ensuite dix esclaves à ‘Aîcha. Celle-ci les affranchit aussitôt et ne cessa d’affranchir les autres esclaves qu’on lui envoya, jusqu’à ce qu’elle eût atteint le nombre de quarante, en disant: « J’aurais voulu, quand j’ai juré, spécifier l’epiation à accomplir, et alors je m’en serais acquittée de celle-ci ».