Ibn ‘Umar (r) dit: «’Umar se rendit avec le Prophète (ç) et un groupe de musulmans chez ben Sayyâd. Ils le trouvèrent en train de jouer avec d’autres enfants près du fort des banû Maghâla. A cette époque, ben Sayyâd approchait de l’âge de la puberté. Il ne s’aperçut de l’arrivée du Prophète (ç) que lorsque celui-ci, l’ayant touché de la main, lui dit: « Reconnais-tu que je suis le Messager de Dieu? » Ben Sayyâd le regarda et lui répondit: « Je reconnais que tu es le Messager des ‘Ummiyûn… Et toi, interrogea-t-il de son côté, reconnais-tu que je suis le messager de Dieu? » Sur ce, sans insister davantage, le Prophète (ç) reprit: « Je crois en Dieu et en ses messagers. Mais toi, qu’en dis-tu? – Il m’arrive de recevoir le véridique et le menteur. – C’est qu’on t’a rendu la chose confuse, riposta le Prophète (ç), eh bien! je pense en moi-même à une chose que je te cache. – C’est la fumée…! dit ben Sayyâd. – Assez! s’écria le Prophète (ç), tu ne pourras guère dépasser ta prédestinée. «’Umar (r) intervint alors: « Laisse-moi, ô Messager de Dieu, lui trancher la tête. – Si c’est vraiment lui [ l’ Antéchrist faux Messie Dajjal ], répondit le Prophète (ç), tu ne pourras jamais l’abattre. Et s’il s’agit d’une autre personne, tu n’auras aucun bien à le tuer. »»