D’après Abou Hourayra (que Dieu l’agrée), le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) se rendant un jour au cimetière, il dit : « Que la paix soit sur vous, ô Croyants de cette demeure. Nous autres, si Dieu veut, nous vous rejoindrons, je regrette de ne pas voir nos frères ». Les fidèles lui demandèrent alors : « Ne sommes-nous pas tes frères, ô Envoyé de Dieu? ».
– « Vous êtes plutôt mes compagnons, leur répondit-il, nos frères sont ceux qui ne sont pas encore venus au monde ».
– « Comment, ô Envoyé de Dieu, sauras-tu (au Jour de la Résurrection) ceux de ta Communauté qui ne sont pas encore venus au monde? ».
– « Que pensez-vous d’un homme possédant des chevaux ayant des taches blanches aux fronts et aux pieds, pourra-t-il les reconnaître s’ils sont parmi des chevaux noirs? ».
– « Certes oui, ô Envoyé de Dieu! ».
– Ainsi, mes frères viendront (le Jour de la Résurrection) avec des marques blanches aux fronts, aux mains et aux pieds à cause de leurs ablutions et je les devancerai au Bassin. Et il y aura en revanche, des hommes qu’on repoussera loin de mon Bassin comme on repousse un chameau égaré. Et moi de les appeler : « Venez-y! ». Mais on me répondra : « Après ta mort, ils ont abjuré ta religion ». Je dirai alors : « Qu’ils soient exterminés! Qu’ils soient exterminés! »