D’après ‘Abdoullâh Ibn Zayd (que Dieu l’agrée), Quand le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) partagea le butin de Hunayn, il donna à ceux dont les cœurs sont à rallier à l’Islam. Il parvint ensuite à sa connaissance que les ‘Ansâr auraient aimé avoir une part du butin comme ceux-ci. Le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) leur prononça alors un discours. Après avoir célébré les louanges de Dieu, il dit : « Ô les ‘Ansâr! Ne vous ai-je pas trouvés égarés (sous le joug de l’idolâtrie); et Dieu ne vous a-t-Il pas dirigés (à la Bonne Voie) grâce à moi? N’est-ce pas vous étiez pauvres; et Dieu vous a enrichis grâce à moi? N’est-ce pas vous étiez divisés, et Dieu vous a unis grâce à moi? ». A chaque question posée par le Prophète, ils répliquaient : « Dieu et Son Envoyé nous ont comblés de faveurs ». – « Qu’est-ce que vous empêche de répondre? », demanda le Prophète. Mais, eux, de se contenter de répéter : « Dieu et Son Envoyé, nous ont comblés de faveurs ». – « Si vous le vouliez, reprit-il, vous auriez dit : Tu nous es venu dans telle et telle condition »; et il se mit à les énumérer prétend qu’il n’a pas pu retenir la suite des paroles du Prophète). – « N’êtes-vous donc pas satisfaits que ces gens remportent les moutons et les chameaux, tandis que vous emmenez le Prophète chez vous. Ce sont les ‘Ansâr qui me sont les plus proches, comme le chi’âr (le sous-vêtement); tandis que les autres peuples ne sont que comme le dithâr (la couverture). Si ce n’était que l’émigration, j’aurais été un homme des ‘Ansâr. Si les gens empruntent une vallée ou un défilé, j’aurais préféré de s’engager dans la voie de la vallée et du défilé menant aux ‘Ansâr. Vous souffrirez, après moi, du favoritisme, soyez patients alors jusqu’au moment où vous me retrouverez près du Bassin ».