Abu Sa’îd al-Khudry (r): Le Messager de Dieu (ç) se leva sur le minbar et dit: «Ce que je crains pour vous après ma [mort] est ce qui vous sera accordé des bénédictions de la terre. » Il parla ensuite du clinquant des choses du bas monde.
«Un homme se leva alors et dit: « O Messager de Dieu! est-ce que le bien peut apporter du mal? » Le Prophète (ç) garda le silence au point où nous nous dîmes qu’il était en train de recevoir la Révélation. Les gens se tinrent silencieux comme si des oiseaux s’étaient posés sur leurs têtes. Après quoi, le Prophète essuya la sueur de son visage et dit: « Où est celui qui vient d’interroger? Est-ce que [le clinquant de l’ici-bas] est vraiment du bien? (il répéta cela par trois fois); le bien n’apporte que du bien…Tout ce que fait pousser l’eau des ruisseaux peut causer la mort par gonflement du ventre ou mettre en danger de mort; exception faite de la bête qui mange les herbes vertes [à racines bien enfoncées dans la terre]: chaque fois qu’elle en mange et remplit le ventre, elle se met au soleil, fiente, urine puis se remet à paître…Et [sachez que] ces biens sont verdoyants et doux; et quel bon compagnon est pour le musulman qui les acquiert suivant des moyens justes et les affecte ensuite pour la cause de Dieu, au profit des orphelins et des indigents. Mais celui qui ne les acquiert pas suivant des moyens justes, celui-là sera comme celui qui mange sans se rassasier; de plus, ces biens témoigneront contre lui le Jour de la Résurrection. »»