Jâbir ben ‘Abd Allâh (r) dit: «J’étais dans un voyage avec le Prophète (ç). Et comme mon chameau avait le pas lent, je restais en arrière. En passant devant moi, le Prophète (ç) se dit: « Qui est-ce? – Jâbir ben ‘Abd Allâh, répondis je. – Qu’as-tu? – Mon chameau est d’un pas lent. – As-tu avec toi un bâton? – Oui. – Donne-le-moi! » Je le lui donnai et lui de frapper le chameau en le stimulant par des cris. Tout à coup, l’animal passa en tête du groupe. Le Prophète me dit alors: « Vends-le-moi! – Je te le donne, ô Messager de Dieu! – Vends-le moi. Je le prends à quatre dinar et tu peux monter sur lui jusqu’à Médine. »
«A notre approche de Médine, j’essayai de m’éloigner. « Où veux-tu aller, me demanda le Prophète. – C’est que je me suis marié à une femme, répondis-je. – Et pourquoi pas une jeune qui te procure une distraction et toi de lui faire de même? – Mon père est mort en laissant des filles et j’ai voulu me marier avec une veuve qui a eu de l’expérience. – Soit. »
«A notre arrivée à Médine, le Prophète dit: « O Bilâl! paye-le et ajoute-lui quelque chose! » (En effet, intervint un râwi, il lui donna quatre dinar et lui ajouta un qirât. Jâbir dit alors: « Je ne me séparerais jamais de ce que le Messager de Dieu (ç) m’a donné en plus. » En effet, le qirât ne sortait jamais du sac de Jâbir ben ‘Abd Allâh).»