‘Anas: «A la campagne de Khaybar, nous fîmes la prière de l’aube avec le Messager de Dieu (ç) près de cette cité. Après cela, le Prophète de Dieu (ç) se mit sur sa monture, ainsi qu’Abu ‘Talha avec qui j’étais en croupe, et s’élança en direction de Khaybar. Mon genou touchait la cuisse du Prophète de Dieu (ç). Il leva ensuite le ‘izâr à un point où je pus apercevoir la blancheur de ses cuisses. Et une fois à l’intérieur de la cité, il s’écria par trois fois: « Dieu est le plus grand! Khaybar est anéantie!… Lorsque nous nous abattrons sur l’aire d’une peuplade, mauvais matin sera-ce pour ceux qui auront été avertis. »
«En sortant vers leurs travaux [quotidiens], les habitants de Khaybar s’écrièrent: « C’est Muhammad! (‘Abd-al-‘Azîz: L’un de nos compagnons ajouta ceci: » … et le khamîs », c’est-à-dire, l’armée).
«C’est ainsi que nous nous emparâmes de force de Khaybar. On rassembla ensuite les prisonniers. A ce moment, Di ya vint dire au Prophète: « O Prophète de Dieu! donne-moi de ces captifs une femme!
– Va, lui dit le Prophète, et prends une! » Et Dihya de prendre Safiya bent Huyay, d’où un homme vint trouver le Prophète de Dieu (ç) et lui dit: « O Prophète de Dieu! as-tu donné à Dihya Safiya bent Huyay, la maîtresse des Qurayda et des Annadzir? Il n’y a que toi qui dois la prendre. » Sur ce, le Prophète dit: « Appelez-le! et qu’il vienne avec elle! » Dihya vint accompagné de Safiya. En la voyant, le Prophète de Dieu (ç) lui dit: « Prends une autre captive! »
«Après cela, le Prophète de Dieu (ç) affranchit Safiya et l’épousa.»
Thâbit dit à ‘Anas: «O Abu Hamza! quelle était la dot qu’il lui avait donnée?
– Sa propre personne, répondit Mâlik; il l’a affranchie puis épousée. Et, au chemin du retour, Um Sulaym s’occupa d’elle et la fit entrer de nuit chez le Prophète qui se leva le lendemain matin comme nouveau marié et dit: « Que celui qui a une chose l’apporte! » et ce en étalant un tapis. Certains apportèrent des dattes, d’autres du beurre fondu (‘Abd-al-‘Azîz: Je crois que ‘Anas cita aussi la boullie sucrée) puis on mélangea le tout. C’est ainsi que fut le festin de noces du Messager de Dieu (ç).»