Charîk ben ‘Abd-ul-Lâh ben Abu Namir [rapporte] avoir entendu ‘Anas ben Mâlik dire: «Un homme entra [à la mosquée] un jour de vendredi par la porte qui était en face du minbar, et ce au moment où le Messager de Dieu (ç) était en train de prononcer le sermon. L’homme se mit en face du Messager de Dieu (ç) en restant debout et dit: « O Messager de Dieu! les troupeaux ont péri et les routes ne sont plus fréquentées… Invoques-en Dieu pour qu’il nous secoure! » Sur ce, le Messager de Dieu (ç) leva les deux mains et dit: « Seigneur! donne-nous de l’eau!… Seigneur! donne-nous de l’eau!… Seigneur! donne de l’eau! »
«Par Dieu! Nous ne voyions aucun nuage, aucune brume, aucune autre chose, et ce malgré qu’entre nous et la montagne de Sal’ il n’y avait ni tente ni maison. Mais tout à coup, un nuage circulaire comme un bouclier surgit de derrière la montagne. Arrivé au milieu du ciel, ce nuage s’étendit puis laissa tomber de la pluie. Par Dieu! nous ne vîmes pas le soleil durant toute une semaine. «Le vendredi suivant, un homme entra par la même porte au moment où le Messager de Dieu (ç) était en train de prononcer le sermon. Il se tint debout en face du Prophète et dit: « O Messager de Dieu! les biens sont sur le point de périr et les routes sont désertes. Invoque Dieu pour qu’il retienne cette pluie! » Le Messager de Dieu (ç) leva alors les mains et dit: « Seigneur! autour de nous, non sur nous!… Seigneur! sur les collines, les montagnes, les vallées et là où poussent les arbres! » En effet, aussitôt cessa la pluie [à Médine] et nous pûmes sortir marcher au soleil.»
Charîk: J’interrogeai ‘Anas: « S’agissait-il du même homme? – Je ne sais pas, répondit ‘Anas. »