Directement de ‘Ali ben ‘Abd Allâh, directement de Sufyân qui dit: ‘Amrû ben Dinâr nous a rapporté, je l’ai entendu par deux fois, en disant: Hasan ben Muhammad m’a rapporté en disant: J’ai entendu ‘Ali (r) dire: «Le Prophète (ç) m’envoya [en mission] avec az-Zubayr et al-Muqdâd et [nous] dit: « Allez vers la mare de Khâkh, il y a là-bas une femme qui a avec elle une missive. Prenez d’elle cette lettre! »
«En effet, nous démarrâmes au galop de nos chevaux. A notre arrivée à la mare, nous trouvâmes la femme. Nous lui dîmes alors: « Sors la lettre! – Je n’ai pas de lettre! nia-t-elle. – Soit que tu sors la lettre soit que nous allons jeter les vêtements! » Sur ce, elle retira la missive du cordon de ses cheveux [et nous la remit]. Nous l’apportâmes alors au Messager de Dieu (ç); c’était un message de Hâtib ben Abu Balta’a à quelques gens polythéistes de La Mecque par lequel il les informait de quelques décisions du Messager de Dieu (ç). Ce dernier [le convoqua alors et] lui dit: « O Hâtib! qu’est-ce que cela? – 0 Messager de Dieu! répondit Hâtib, ne me juge pas à la hâte!… En fait, je n’étais qu’un étranger dans Quraych, je ne faisais pas partie d’elle. Quant aux [autres] Muhâjir qui sont avec toi, ils ont plusieurs liens de parenté à La Mecque par lesquels ils pourraient défendre leurs parentèles et leurs biens. Donc, puisque je n’ai pas cet avantage, j’ai voulu avoir chez eux une main par laquelle ils défendraient ma parentèle. Et je n’ai pas fait cela par infidélité ou par apostasie…, ni par préférence à l’infidélité après l’Islam…
– Il vous a dit la vérité, dit le Messager de Dieu (ç).
– 0 Messager de Dieu! intervint ‘Umar, laisse-moi couper le coup de cet hypocrite!
– [Mais] il a assisté à [la bataille de] Badr, opposa le Prophète; et qu’en sais-tu? il se peut que Dieu ait bien vu les combattants de Badr et dit: Faites ce que vous voulez, Je vous pardonne [d’avance}. »»
Sufyân: Quel [magnifique] ‘isnâd’.