Abu Hurayra dit: «Les fidèles ont une fois demandé: « O Messager de Dieu, verrons-nous notre Seigneur le Jour de la Résurrection?
– Eprouvez-vous des difficultés à voir la pleine lune quand aucun nuage ne la cache?
– Non, ô Messager de Dieu! – Eprouvez-vous des difficultés à voir le soleil quand aucun nuage ne le cache?
– Non, Messager de Dieu!
– Eh bien! c’est ainsi que vous allez le voir. Le Jour de la Résurrection, les hommes seront rassemblés et il leur sera dit: Que celui qui adorait une chose la suive! Quelques-uns suivront le soleil, d’autres la lune, d’autres encore les rawâghît. Quant à cette Umma, elle restera, ainsi que ses hypocrites avec elle. Dieu viendra ensuite et dira à ses membres: Je suis votre Seigneur. – Ici est notre place, et nous ne la quitterons qu’après l’arrivée de notre Seigneur. Quand notre
Seigneur viendra, nous le reconnaîtrons. Dieu, Puissant et Majestueux, viendra alors et leur dira: Je suis votre Seigneur. Reconnaissants, ils répondront: C’est Toi notre Seigneur! Alors, il les appellera et jettera ensuite le Sirât entre les bords de Géhenne. Je serai le premier des Envoyés à le traverser avec ma Umma. Ce jour-là, personne ne parlera, hormis les Envoyés; ce jour-là, leur parole sera: 0 Dieu! délivre… délivre…!
« »Dans la Géhenne, il y aura des pinces qui ressemblent aux épines du sa’dân.
Avez-vous vu les épines du sa’dân?
– Oui, ont répondu les présents.
– Eh bien! ces pinces seront ainsi, mais à part Dieu, aucun ne peut en connaître vraiment l’immensité. Elles saisiront les gens selon leurs oeuvres; les uns périront, d’autres seront hachés en menus morceaux; mais après ils seront sauvés. Le jour où Dieu décide d’accorder Sa miséricorde à qui Il veut parmi les habitants du Feu, Il donnera aux anges l’ordre de faire sortir ceux qui l’adoraient [dans le bas-monde}; ils les feront alors sortir car il les reconnaîtront aux traces du sujûd.
« »Dieu a interdit au Feu de dévorer les traces du sujûd, c’est ainsi qu’ils sortiront du Feu. Tout le corps du fils d’Adam sera dévoré par le feu sauf les marques du sujûd. Le jour où ils sortiront calcinés du Feu, on versera sur eux l’eau de vie, et ils renaîtront comme un grain [sauvage] dans une lave torrentielle. Puis, Dieu finira par juger tous les Adorateurs. [Cependant,] un seul homme restera suspendu entre le Paradis et l’Enfer, cet homme-là, qui était le dernier des destinés du Feu, entrera au Paradis tout en gardant son visage du côté de l’Enfer. Il dira: 0 Seigneur! éloigne mon visage du feu, son souffle m’empoisonne et son ardeur me brûle. Dieu lui dira: As-tu l’intention, après qu’on t’accorde cela de demander autre chose? – Non, par Ta puissance! répondra l’homme. Dieu lui donnera ce qu’il veut et éloignera son visage du Feu. Dès que l’homme aura tourné son visage vers le Paradis et aura vu sa splendeur, il se taira autant que Dieu le lui voudra, ensuite il dira: 0 Seigneur,fais-moi avancer jusqu’à la porte du Paradis!
– Ne t’es-tu pas engagé à ne rien demander autre que ce que tu as déjà demandé? lui dira Dieu. – 0 Seigneur! dira l’homme, serai-je la plus malheureuse de Tes créatures? – Entends-tu, si on t’accorde cela, demander d’autre chose? Lui demandera Dieu. – Non, par Ta puissance! répondra l’homme, je ne demanderai pas davantage.
« »Son Seigneur lui donnera ce qu’il veut comme engagement et alliance, et Il le fera avancer jusqu’à la porte du Paradis. Arrivant devant sa porte, voyant ses délices, sa fraîcheur et le bonheur qui s’y trouvent, l’homme se taira autant que plaise à Dieu mais dira après: 0 Seigneur.fais-moi entrer au Paradis. – Malheur à toi, ô fils d’Adâm, quel perfide tu es! n’as-tu pas donné ta parole, ne t’es-tu pas engagé à ne rien demander d’autre que ce qu’on t’a donné? dira Dieu. – 0 Seigneur répondra l’homme, ne me rends pas la plus malheureuse de Tes créatures!
« »Alors, Dieu rira de lui puis Il lui permettra d’entrer au Paradis et lui dira: Fais des voeux. L’homme commencera à citer ses voeux, et dès qu’il aura terminé, Dieu lui dira: Ajoute encore ceci et cela …, lui rappelant ainsi [les voeux qu’il a oubliés]. Lorsqu’il aura fini avec [chacun de] ses voeux, Dieu, Très-Haut, lui dira On te l’accorde et tu as son équivalent aussi. »»