D’après ‘Abâya ben Rifâ’a, son grand-père, Râfi’ ben Khadîj (r) dit:
«Nous étions avec le Prophète (ç) à Dhu-l-Hulayfa, à Tihâma; …on s’empara de quelques chameaux et moutons.
«On se hâta d’égorger les animaux et d’installer les marmites. Mais, à son arrivée, le Prophète (ç) donna l’ordre de les renverser, puis [il partagea]… en considérant que chaque dizaine de moutons équivaut à un chameau. L’un des chameaux s’enfuit; on essaya de le rattraper mais vainement. Comme on ne disposait que de quelques chevaux, un des hommes tira une flèche qui arrêta le chameau. Et le Messager de Dieu (ç) de dire: « Il arrive que ces animaux s’enfuient comme des bêtes sauvages. Si vous vous trouvez dans l’incapacité de les rattraper, faites comme il vient d’être fait. »»
‘Abâya: Mon grand-père dit alors: «Nous espérons (ou: Nous craignions) rencontrer l’ennemi demain, mais nous n’avons pas de couteaux; pouvons-nous égorger [les animaux] avec des roseaux? – Dépêche-toi …, répondit le Prophète (ç). L’animal dont le sang a abondamment coulé et sur lequel on a prononcé le nom de Dieu, mangez-le pourvu qu’il n’ait pas été égorgé au moyen d’une dent ou d’un ongle; et je vais vous dire pourquoi: les dents sont [considérées comme] des os et les ongles sont utilisés comme couteaux par les Abyssins.»