D’après al-Mundhir Ibn Jarir, d’après son père: « Nous nous trouvions chez le Messager d’Allah (ç) en début de journée lorsqu’un groupe arriva. Ils étaient pieds-nus, dénudés, et portaient des tuniques de laine rayées ou des pèlerines, le sabre en bandoulière. La plupart était de Mudar, plutôt tous. Le visage du Messager d’Allah (ç)changea en voyant leur état de pauvreté. Il entra, puis ressortit. Il ordonna à Bilal de faire l’appel à la prière et l’iqama. Il pria, puis il fit un discours: « »Ô gens! Craignez votre Seigneur qui vous a créé d’un seul être » – jusqu’à la fin du verset. « Certes Allah vous observe parfaitement » – ainsi que le verset de la sourate al-Hashr: « Ô vous qui croyez! Craignez Allah! Que chaque âme considère ce qu’elle a avancé pour demain! » Que l’homme fasse l’aumône de son dinar, son dirham, son vêtement, un sa’ de son blé et un sa’ de ses dattes! -il alla jusqu’à dire: -ne serait-ce qu’avec une demi-datte ». Un homme des Ansar apporta un panier que les poignées peinaient à supporter. En fait, elles n’y arrivaient pas. Puis les gens se succédèrent, si bien que je vis deux tas d’aliments et de vêtements. Je finis par voir le visage du Messager d’Allah (ç) rayonner, comme s’il était doré. Il dit; ‘Quiconque instaura en Islam une bonne tradition en recevra la récompense, ainsi que la récompense de celui qui la mettra en pratique après lui, sans que leurs récompensent ne diminuent en rien. Quiconque instaura en Islam une mauvaise tradition en recevra le péché, ainsi que le péché de celui qui la mettra en pratique après lui, sans que leurs péché ne diminuent en rien. »