Ibn Chihâb: ‘Urwa ben az-Zubayr m’a rapporté qu’il avait interrogé ‘A’icha sur: Si vous craignez …, jusqu’à: ou quatre et qu’elle avait donné cette
réponse: «O fils de ma sœur! il s’agit là de l’orpheline qui est « dans le giron » de
son tuteur tout en étant associée en ce qui concerne ses biens; saisi par la beauté et la richesse de sa pupille, le tuteur convoite de se marier avec elle sans toutefois être équitable quant à la dot en lui accordant ce que lui donnerait tout autre [prétendant}. C’est pour cette raison qu’on a interdit [aux tuteurs] de se marier avec leurs pupilles, exception faite du cas où ils sont équitables avec elles en leur accordant la meilleure des dots qu’on leur accorde d’ordinaire.»
‘Urwa: ‘A’icha dit: «Ensuite, après la révélation de ce verset, les gens consultèrent le Messager de Dieu (ç) [à propos des femmes], d’où Dieu révéla ceci: Ils te consultent à propos des femmes…, jusqu’à: et que vous désirez épouser. Et ce que Dieu a déjà révélé dans le Coran n’est autre que le verset où Il dit: Si vous craignez d’être injustes envers les orphelins épousez celles que vous trouverez agréables parmi les femmes.
«Quant à l’autre verset où Dieu dit: et que vous désirez épouser, il est question de l’absence du désir de se marier avec sa pupille lorsqu’elle a peu de beauté et de fortune. Donc, on a interdit [au tuteur] de se marier avec l’orpheline si le désir porte en réalité sur la fortune et la beauté de celle-ci – sauf en cas d’équité. La cause en est que le tuteur ne désire pas vraiment l’orpheline.»